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les sirènes
Dans l' antiquité, c'est une femme- oiseau qu vole mais ne nage pas. C' est à partir de l' ère chrétiennne qu' apparaissent les premières légendes et représentations qui font d' elle une créature aquatique.
Elles ont des pouvoirs semblables à ceux des fées et peuvent accorder, à qui leur a rendu quelque service, richesse, vêtements ou nourriture à volonté. En battant l' eau de leur nageoire, elles font, si bon leur semble, jaillir des goutelettes qui retombent en pluie d' or sur le rivage. Mais il ne faut pas s' emparer d' elles : Cambry rapporte qu' un homme de Douarnenez s' étant avancé pour saisir une sirène qu' il apercevait sur les rochers du Raz.. "Elle se précipita à la mer. Un effroyable coup de vent, une tempête affreuse jetèrent 20 bateaux à la côte".
Les sirènes sont de petite taille : pas plus grandes qu' un enfant de 8 ans. Avant même que l' oeil ne les distingue, elles trahissent leur présence par leurs chants doux et mélodieux. Puis la vue se brouille à leur approche, car les flots reflètent l' éclat brillant de leur corps et de leur chevelure dorée.
Pour les navigateurs, elles sont plutôt bienveillantes : elles peuvent prévenir des dangers, des récifs, des côtes déchiquetées ou des tempêtes. Les sirènes savent aussi distraire les navigateurs par leurs gracieuses évolutions et quelquefois leur montrent l' emplacement de trésors.
Mais toutes n' ont pas bonne réputation. La plus célèbre est Dahut, la fille débauchée que son père Gradlon dut pousser dans les flots pour apaiser la colère de Dieu, après qu' elle eut par perversité livré à la mer la riche cité d' Ys.Elle devint sirène et peut- être toutes ses semblables sont elles nées d' elle. Peut -être aussi lui doivent elles leur besoin insatiable d' attirer, pour les perdre, les matelots. Selon Charles Le Goffic, celle qui rôdait autrefois dans le chenal des sept îles "n' était satisfaite que quand elle avait broyé le corps de sept jeunes hommes". Il leur suffit de frôler un humain ou de le toucher du bout du doigt pour l' entraîner irrésistiblement.
Toujours belles et séduisantes, symbole de tentation, les sirènes se sentent parfois bien seules. On dt que les beaux rochers sur lesquels elles s' installent au crépuscule, sont faits de leurs larmes sèchées.
De nombreux textes du Moyen Age émoigent avoir vu des sirènes sur les côtes anglaises et néerlandaises qui chantaient mais ne savaient pas parler.
Christophe Colomb, lors de sa route vers les Amériques raconte : " Nous avons vu 3 sirènes qui sesont dressées très au-dessus de l' eau , mais elles n' étaient pas aussi belles qu' on les décrit. Leur visage ressemblait à celui d' un humain"
En Bretagne, si on voit une sirène, c'est qu' une tempête s' annonce. De même, si on lui donne un coup de rame, une tempête se déclare. On les nomme des Morganes ou Mary Morganes. Elles sont très soucieuses de séduire un homme pour se marier avec lui et l' entraîner au fond des mers ; on ne le revoit jamais.
Au bord du Rhin, on trouve la Loreleï. Les marins ne doivent surtout pas l' écouter , sinon, ils sont charmés par sa voix cristalline et sa beauté. Ils perdent alors le contrôle du bateau qui va s' échouer surles rochers qui bordent les rives du fleuve.
Selon les régions du globe, on les nomme différemment : on nomme les sirènes descendantes de la mythologie les Néréïdes. Les naïades, quant à elles, sont des sirènes d' eau douce. Les hommes poissons sont nommés tritons ou nixes. D' autres femmes des eaux sont les ondines. En Cornouailles, ce sont les merrymaids (joyeuses filles). Dans les pays anglo saxons, ce sont les mermaids, et au Nord des îles britanniques, les selkies.
source : Fées, korrigans et autres créatures fantastiques de Bretagne
Encyclopédie du fantastiqe et de l' étrange
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