Ces jeunes filles sont d' une grande beauté qui vivent non seulement dans les rivières, mais aussi dans les étangs, les lacs et les cascades. Elles attirent les hommes qui sont instantanément séduits par leur charme sensuel. Mieux que d' autres, elles savent leur procurer de l' amour et des plaisirs. Contrairement aux sirènes, les ondines n' ont ni queue de poisson ni peau écailleuse, mais elles sont presque en tous points semblables aux humaines. Elles passent des heures à se coiffer sur les berges des fleuves et des points d' eau. Très attirantes pour les passants qui les aperçoivent , elles ne sont pas farouches et les invitent souvent à venir bavarder et à boire une liqueur magique qui les ensorcellent. Ce sont des nageuses hors pair. Comme leurs cousines les sirènes et les fées, elles disposent d' une voix suave et mélodieuse qui contribue à troubler l' esprit des imprudents. Selon Plutarque, elles peuvent vivre plus de 9000 ans.

source : encyclopédie du fantastique et de l' étrange

Dans l' antiquité, c'est une femme- oiseau qu vole mais ne nage pas. C' est à partir de l' ère chrétiennne qu' apparaissent les premières légendes et représentations qui font d' elle une créature aquatique.

Elles ont des pouvoirs semblables à ceux des fées et peuvent accorder, à qui leur a rendu quelque service, richesse, vêtements ou nourriture à volonté. En battant l' eau de leur nageoire, elles font, si bon leur semble, jaillir des goutelettes qui retombent en pluie d' or sur le rivage. Mais il ne faut pas s' emparer d' elles : Cambry rapporte qu' un homme de Douarnenez s' étant avancé pour saisir une sirène qu' il apercevait sur les rochers du Raz.. "Elle se précipita à la mer. Un effroyable coup de vent, une tempête affreuse jetèrent 20 bateaux à la côte".

Les sirènes sont de petite taille : pas plus grandes qu' un enfant de 8 ans. Avant même que l' oeil ne les distingue, elles trahissent leur présence par leurs chants doux et mélodieux. Puis la vue se brouille à leur approche, car les flots reflètent  l' éclat brillant de leur corps et de leur chevelure dorée.

Pour les navigateurs, elles sont plutôt bienveillantes : elles peuvent prévenir des dangers, des récifs, des côtes déchiquetées ou des tempêtes. Les sirènes savent aussi distraire les navigateurs par leurs gracieuses évolutions et quelquefois leur montrent l' emplacement de trésors.

Mais toutes n' ont pas bonne réputation. La plus célèbre est Dahut, la fille débauchée que son père Gradlon dut pousser dans les flots pour apaiser la colère de Dieu, après qu' elle eut par perversité livré à la mer la riche cité d' Ys.Elle devint sirène et peut- être toutes ses semblables sont elles nées d' elle. Peut -être aussi lui doivent elles leur besoin insatiable d' attirer, pour les perdre, les matelots. Selon Charles Le Goffic, celle qui rôdait autrefois dans le chenal des sept îles "n' était satisfaite que quand elle avait broyé le corps de sept jeunes hommes". Il leur suffit de frôler un humain ou de le toucher du bout du doigt pour l' entraîner irrésistiblement.

Toujours belles et séduisantes, symbole de tentation, les sirènes se sentent parfois bien seules. On dt que les beaux rochers sur lesquels elles s' installent au crépuscule, sont faits de leurs larmes sèchées.

De nombreux textes du Moyen Age émoigent avoir vu des sirènes sur les côtes anglaises et néerlandaises qui chantaient mais ne savaient pas parler.

Christophe Colomb, lors de sa route vers les Amériques raconte : " Nous avons vu 3 sirènes qui sesont dressées très au-dessus de l' eau , mais elles n' étaient pas aussi belles qu' on les décrit. Leur visage ressemblait à celui d' un humain"

En Bretagne, si on voit une sirène, c'est qu' une tempête s' annonce. De même, si on lui donne un coup de rame, une tempête se déclare. On les nomme des Morganes ou Mary Morganes. Elles sont très soucieuses de séduire un homme pour se marier avec lui et l' entraîner au fond des mers ; on ne le revoit jamais.

Au bord du Rhin, on trouve la Loreleï. Les marins ne doivent surtout pas l' écouter , sinon, ils sont charmés par sa voix cristalline et sa beauté. Ils perdent alors le contrôle du bateau qui va s' échouer surles rochers qui bordent les rives du fleuve.

Selon les régions du globe, on les nomme différemment : on nomme les sirènes descendantes de la mythologie les Néréïdes. Les naïades, quant à elles, sont des sirènes d' eau douce. Les hommes poissons sont nommés tritons ou nixes. D' autres femmes des eaux sont les ondines. En Cornouailles, ce sont les merrymaids (joyeuses filles). Dans les pays anglo saxons, ce sont les mermaids, et au Nord des îles britanniques, les selkies.

source : Fées, korrigans et autres créatures fantastiques de Bretagne

               Encyclopédie du fantastiqe et de l' étrange

Elles résident sous l'eau dans de belles demeures très vastes. Si un homme y pénètre, il ne peut ressortir vivant, car une année au royaume des nymphes équivaut à 100 années humaines. Elles aiment se lisser les cheveux avec un peigne d' ivoire. Parfois, elles se baignent nues jusqu' à ce qu' un homme survienne. Alors, elles disparaissent. On dit que s' il souille l' eau, surtout si c'est un samedi (jour de Marie) elles lui jetteraient un sort. Leur souffle étant mortel, demain il sera mort.

Chaque année, lorsque survient le printemps, elles organisent un repas sur l' herbe. A l' issue de cette fête, chacune boit un peu d' un breuvage dont une seule goutte rendrait aussi savant que Dieu.

Elles possèdent un baume qui éclaircit la vue et permet de voir au fond des grottes, comme en plein jour, des domaines immenses et insoupçonnés, formés de champs, de villages et de chateaux. Elles y vivent en compagnie de leurs maris, les féétaux, dont les pouvoirs magiques sont moindres, et parfois de fions ou de jetins, nains qui leur servent de domestiques.

Elles possèdent un cordon magique qui permet, à celui qui le passe autour de son corps, de se déplacer à volonté sur terre comme sous la mer(Sébillot). Elles usent aussi d' un onguent composé de substances extraites de plantes pour se rendre visibles ou invisibles à volonté, se transformer ou voler. Elles sont extrêmement jalouses : d' un naturel ordinairement doux, elles n' hésitent pas à crever ou arracher les yeux des humains, qui, s' en étant emparés, même par mégarde, peuvent connaître et trahir leur secret.

source : les korrigans et autres bugale ar noz

               Fées, korrigans et autres créatures fantastiques