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Tous les observateurs sont formels : les fées passent le plus clair de leur temps à danser. Ainsi, elles restent en contact étroit avec la terre et la nature, se regénèrent et regagnent en puissance. Si elles ne dansaient pas, il est à craindre qu' elles s' épuiseraient à jouer leur rôle auprès des hommes, perdraient leur substance et disparaitraient un jour...
source : encyclopédie du fantastique et de l' étrange
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Ils ont une force exceptionnelle : un korrigan peut, d' une gifle, jeter à terre un homme vaillant et l' envoyer rouler sous la table. On dit que ce sont eux qui ont élevé les alignements de Carnac. Dans un conte de Souvestre situé à Plouhinec (près de Lorient) évoquant les alignements de Gueldro-Hillio : "les korrigans ont planté 2 rangées de longues pierres qu' on pourrait prendre pour une avenue si elles conduisaient quelque part". Les korrigans d' Esquibien, près d' Audierne, lançaient des blocs de 4 m de long jusqu' à Plouhinec, à une quinzaine de kilomètres de distance! En portant les pierres, ceux de l' allée couverte de Coat-Menez-Guen à Melgven y ont imprimé la trace de leurs doigts.
source : fées, korrigans et autres créatures fantastiques de Bretagne
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L' histoire se passe à Vitré en Ille et Vilaine. Chacun, on le sait, est un jour tiré par les griffes de l' Ankou, cet émissaire de la mort auquel en Bretagne on échappe pas, tant le dernier moment est à l' aisance déterminé. Pourtant, une fois, l' heure fatale fut repoussée pour un service rendu, mais voyez plutôt :
L' Ankou, pour accomplir sa besogne, est aidé d' un instrument : une horloge qui donne l' heure et le nom de ses fiturs clients. Cet objet ne tombe jamais en panne. Une fois l' an, le soir du jour des morts, l' Ankou donne quelques tours de clé pour remonter les poids du mécanisme. Or, il advint une fois une chose inouïe : la pendule de l' Ankou est restée bloquée à minuit, le 2 novembre de l' an du Christ 2000. Un nom est indiqué sur le cadran. Malgré ses efforts, il n' arrive pas à remonter le cadran, il a du retard, c' est certain! Cela va compromettre l' ordre du monde! Il se rend tout de même chez son prochain client indiqué sue le cadran. A son arrivée, il se rend compte que son client est un horloger. Il entre dans la maison sans se découvrir et voit un spectacle bien digne d' un jour des morts : autour d' une table, une femme et deux petites filles s' affairent, affolées, autour de l' homme de la maison,qui, pris de malaise depuis quelques minutes, s' accroche à la vie de toutes ses dernières forces. D' un geste autoritaire, l' Ankou chasse les 3 gêneuses, qui malgré leur angoisse et leur surprise, n' osent s' opposer à ce sombre personnage, qu' elles ont reconnu.
Enfin seul avec l' horloger, l' Ankou lui propose un marché : "ma pendule est bloquée et je ne parviens pas à la remettre en marche. Toi, l' homme de l' art, tu vas m' accompagner dans mon atelier, tu répareras le mécanisme et moi, en paiement, je te laisse la vie sauve pour quelques temps encore. Fais-moi un signe si tu acceptes". L' horloger accepte d' un regard suppliant et l' Ankou emporte le corps vers sa sinistre demeure. Sa famille, voyant l' Ankou l' emmener, pensent que sa fin est arrivée.
Minuit et trente minutes sonnent. La porte de l' entrée s' ouvre sur la nuit noiore. Deux silhouettes se dessinent dans l' encadrement. L' Ankou et l' horloger sont là! L' homme de la maison entre et retrouve avec bonheur la douce chaleur des siens, après l' étreinte glcée du faucheur. L' Ankou, d' abord resté sur le seuil tourne enfin les talons.
Tout à la joie de sa nouvelle vie qui commence, l' horloger n' entend pas les quelques mots prononcés par le récolteur de défunts : "Au revoir l' ami et ... à bientôt!"
source : L' héritage des korrigans
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Le soleil couchant illumine la campagne en ce beau 1 er jour du mois de mai. L' étange Yeun Ellez au pied du Menez Mikael se pare d' un voile de mystère. Au loin résonne le son grave d' une trompe : quatre longues vibrations espacées d' un épais silence, comme autant d' échos adressés aux points cardinaux...Nous sommes dans les méandres d' une époque où les druides, prêtres celtes, invoquent en cette période de l' année, le dieu solaire. Des hommes et des femmes en longues saies blanches sont assemblés autour d' un immense feu, au sein d' un cercle de pierres. De tous petits êtres participent à la cérémonie; ce sont des korrigans.
Juché sur un autel de granite, un druide à la barbe resplendissante et broussailleuse, le front ceint d' une couronne de gui argenté tient un glaive à peine sorti de son fourreau... Il le montre à l' assemblée face aux 4 points cardinaux, puis un korrigan lui présente un grimoire couvert de bois et les rites se succèdent. Peu à peu, les flammes perdent de leur vaillance et sont bientôt remplacées par des braises. Alors, hommes et femmes se rassemblent autour du Grand Druide et d' une même ferveur, ils entonnent le chant national breton : "Bro Gozh Ma Zadou"
"Ni, breizhig a galon, karomp hor gwir vro
Nous, bretons de coeur, aimons nos droits régionaux
Brudet eo an Arvor dre bed tro-dro
Le pays est réputé à travers le monde
Dispont 'kreiz ar brezel, hon tadou ken mat
Sans peur, pendant la guerre, mos pères si bons
A skuilhas eviti o gwad
Ont répandu leur sang pour lui
O Breizh, ma bro, me gar ma bro"
Oh Bretagne mon pays, j' aime ma Bretagne
Les korrigans écoutent. En ce jour du 1 er mai, deux mille ans de christiannisme plus tard, des druides de Bretagne armoricaine, associés à des korrigans, viennent de célèbrer le Dieu Bel par les feux de Beltan (en breton justement : le feu de Bel). A quelques lieues gauloises, une dame blanche pousse son cri lugubre dans la nuit.
source : l' héritage des korrigans
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Dans l' antiquité, c'est une femme- oiseau qu vole mais ne nage pas. C' est à partir de l' ère chrétiennne qu' apparaissent les premières légendes et représentations qui font d' elle une créature aquatique.
Elles ont des pouvoirs semblables à ceux des fées et peuvent accorder, à qui leur a rendu quelque service, richesse, vêtements ou nourriture à volonté. En battant l' eau de leur nageoire, elles font, si bon leur semble, jaillir des goutelettes qui retombent en pluie d' or sur le rivage. Mais il ne faut pas s' emparer d' elles : Cambry rapporte qu' un homme de Douarnenez s' étant avancé pour saisir une sirène qu' il apercevait sur les rochers du Raz.. "Elle se précipita à la mer. Un effroyable coup de vent, une tempête affreuse jetèrent 20 bateaux à la côte".
Les sirènes sont de petite taille : pas plus grandes qu' un enfant de 8 ans. Avant même que l' oeil ne les distingue, elles trahissent leur présence par leurs chants doux et mélodieux. Puis la vue se brouille à leur approche, car les flots reflètent l' éclat brillant de leur corps et de leur chevelure dorée.
Pour les navigateurs, elles sont plutôt bienveillantes : elles peuvent prévenir des dangers, des récifs, des côtes déchiquetées ou des tempêtes. Les sirènes savent aussi distraire les navigateurs par leurs gracieuses évolutions et quelquefois leur montrent l' emplacement de trésors.
Mais toutes n' ont pas bonne réputation. La plus célèbre est Dahut, la fille débauchée que son père Gradlon dut pousser dans les flots pour apaiser la colère de Dieu, après qu' elle eut par perversité livré à la mer la riche cité d' Ys.Elle devint sirène et peut- être toutes ses semblables sont elles nées d' elle. Peut -être aussi lui doivent elles leur besoin insatiable d' attirer, pour les perdre, les matelots. Selon Charles Le Goffic, celle qui rôdait autrefois dans le chenal des sept îles "n' était satisfaite que quand elle avait broyé le corps de sept jeunes hommes". Il leur suffit de frôler un humain ou de le toucher du bout du doigt pour l' entraîner irrésistiblement.
Toujours belles et séduisantes, symbole de tentation, les sirènes se sentent parfois bien seules. On dt que les beaux rochers sur lesquels elles s' installent au crépuscule, sont faits de leurs larmes sèchées.
De nombreux textes du Moyen Age émoigent avoir vu des sirènes sur les côtes anglaises et néerlandaises qui chantaient mais ne savaient pas parler.
Christophe Colomb, lors de sa route vers les Amériques raconte : " Nous avons vu 3 sirènes qui sesont dressées très au-dessus de l' eau , mais elles n' étaient pas aussi belles qu' on les décrit. Leur visage ressemblait à celui d' un humain"
En Bretagne, si on voit une sirène, c'est qu' une tempête s' annonce. De même, si on lui donne un coup de rame, une tempête se déclare. On les nomme des Morganes ou Mary Morganes. Elles sont très soucieuses de séduire un homme pour se marier avec lui et l' entraîner au fond des mers ; on ne le revoit jamais.
Au bord du Rhin, on trouve la Loreleï. Les marins ne doivent surtout pas l' écouter , sinon, ils sont charmés par sa voix cristalline et sa beauté. Ils perdent alors le contrôle du bateau qui va s' échouer surles rochers qui bordent les rives du fleuve.
Selon les régions du globe, on les nomme différemment : on nomme les sirènes descendantes de la mythologie les Néréïdes. Les naïades, quant à elles, sont des sirènes d' eau douce. Les hommes poissons sont nommés tritons ou nixes. D' autres femmes des eaux sont les ondines. En Cornouailles, ce sont les merrymaids (joyeuses filles). Dans les pays anglo saxons, ce sont les mermaids, et au Nord des îles britanniques, les selkies.
source : Fées, korrigans et autres créatures fantastiques de Bretagne
Encyclopédie du fantastiqe et de l' étrange
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